jeudi, mars 20, 2008

Principe de précaution : un débat français

Inscrit à la Constitution en févier 2005
« Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veilleront, par application du principe de précaution, et dans leurs domaines d'attribution, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage » (article 5).

-----------------------------------------------------------------------------
Non aux ayatollahs de la prudence, par Claude Bébéar
Claude Bébéar, président du conseil de surveillance d'Axa, membre de la Commission pour la libération de la croissance
LE MONDE | 25.10.07

La Commission pour la libération de la croissance française a jugé nécessaire de rouvrir le débat sur le principe de précaution, en particulier sa constitutionnalisation comme une valeur de la République avec son inscription dans la Charte de l'environnement. Elle a considéré la chose assez importante pour que son président, Jacques Attali adresse, indépendamment du premier rapport de la Commission, une lettre spécifique au président de la République.


Nous savons bien que le principe de précaution est une norme du droit international de l'environnement, qu'il figure depuis le traité de Maastricht dans les traités fondateurs de l'Union européenne, que la Cour de justice des communautés européennes en a fait un "principe général" du droit européen.

Il est donc bien vrai que, si l'on retire le principe de précaution du préambule de la Constitution française, il continuera de s'appliquer en France. Alors, dira-t-on, à quoi bon le déconstitutionnaliser ? Pour la bonne raison que, dans ce cas, il s'appliquerait, comme dans les autres pays, comme un principe de gestion publique des risques, sans être élevé au rang d'une religion, d'une valeur, d'un talisman, d'une foi, qu'il faudrait partager au risque d'être traité de "conservateur", de "réactionnaire" et autres invectives.

J'ai soutenu l'initiative du président Attali. Pour quatre raisons. La première est juridique. Le texte qui figure dans la charte de l'environnement est mal rédigé et susceptible de donner lieu à toutes les dérives. On nous dit qu'il a été rédigé ainsi afin de mieux le définir, de réduire les ambiguïtés.

NID DE CONTRADICTIONS

Mais il reste un nid de contradictions, d'équivoques, d'imprécisions. Il ne vise que son application au domaine de l'environnement, alors qu'il s'applique en matière sanitaire, si bien qu'on ne sait si en matière sanitaire s'applique aussi la procédure prévue à l'article 5.

Il contient deux fois le principe de précaution puisque la procédure, prévue à l'article 5 de la Charte de l'environnement, qui saisit les autorités publiques en situation de "dommages graves et irréversibles" potentiels est décrite dans le texte comme "une" application d'un principe de précaution qui existerait donc en soi et indépendamment de ladite procédure.

Cela est inquiétant puisque c'est donner au principe une existence générale, abstraite, qu'on pourrait invoquer dans n'importe quelle circonstance, devant n'importe quel tribunal.

La seconde raison est paralysante. Ainsi dans la Constitution, comme une valeur générale, le principe de précaution est une incitation à mettre en suspicion les industriels et les entreprises. Les entreprises – comme les laboratoires de recherches – sont en quelque sorte constituées comme dangereuses, menaçantes, mauvaises. Elles doivent être mises en tutelle et leur activité prévenue comme le prévoit le texte qui les place sous contrôle à la fois des autorités publiques et d'une démocratie participative dont on voit mal le fonctionnement.

C'est une incitation à présumer coupables les entreprises, les industries, les sciences et les techniques, et l'innovation avant toute autre forme de procès. Ce n'est pas ainsi que l'on encouragera dans notre pays l'esprit d'entreprise et d'innovation.

La troisième raison est politique. Placé dans la Constitution, le principe de précaution modifie l'équilibre des pouvoirs. L'article 5 de la Charte de l'environnement n'est pas dissociable de l'article 7 qui impose que les décisions de précaution soient prises avec la participation des citoyens. Dans les faits, dans la réalité française, le principe de précaution conduit à des situations d'indécision qui sont pénalisantes pour les industriels puisqu'elles interdisent tout investissement à long terme. Elles sont paralysantes.

MALADIE DE LA VOLONTÉ

Le cas des OGM est particulièrement éclairant. La réalité est là d'autant plus inquiétante que les autorités publiques répugnent à prendre leurs responsabilités, et sont enclines à choisir une attitude qui les protège, au cas où leur responsabilité viendrait à être mise en cause. Cela risque demain d'être le sort des nanotechnologies, et le nucléaire n'est pas à l'abri.

La quatrième raison est économique. Le "principe de précaution", comme chacun le ressent, exprime à lui tout seul une disposition contraire à ce qui est nécessaire dans un contexte de mondialisation où partout la lutte fait rage, où la compétition se trouve dans l'audace de la connaissance et la capacité d'innovation.

La France est le seul pays au monde à avoir placé le principe de précaution parmi ses valeurs constitutionnelles. Nouvelle manifestation d'une exception française. Cela est symptomatique d'une France précautionneuse, hésitante, parcimonieuse, d'une France qui s'isole dans la compétition mondiale.

Que l'on cesse de nous dire que le principe de précaution est un principe d'action, qu'il favorise la recherche. Non, il invite plutôt à se garantir contre l'action, à voir quelles sont les recherches qu'il faudrait autoriser en son nom. Il est contraire à l'esprit de liberté et d'initiative. Il prétend prévenir les risques avant même qu'ils ne soient vraiment identifiés, à rebours de tout esprit de responsabilité. C'est un principe d'atermoiements, de procrastination.

La dernière raison, qui n'est pas la moins importante, est philosophique. Je ne peux pas m'empêcher de penser que le principe de précaution élevé au rang d'une valeur constitutionnelle est l'expression d'une sorte de maladie de la volonté. L'expression d'un désarroi. C'est profondément en cela qu'il doit être combattu comme valeur. Si le principe de précaution peut être une modalité de l'action, une manière d'encadrer sa mise en œuvre, il ne saurait être à son principe.

Souvenons-nous avec Pascal que nous sommes "embarqués", que nous n'avons pas le choix de ne pas prendre de risques, qu'il nous faudra toujours parier, même s'il y a différentes manières d'évaluer les mises et les enjeux. De ce point de vue, le principe de précaution est l'expression, un peu dérisoire, du refus de la condition humaine.
----------------------------------------------------
Jacques Attali, 17 octobre 2007

Le principe d’imprécation.

Le débat sur le principe de précaution, qui commence enfin, est bienvenu. Il démontrera, j’en suis sur qu’on a écrit un texte trop vite, trop mal, sans en mesurer les véritables conséquences, contraires même à l’objectif poursuivi.
La situation écologique de la planète est très inquiétante, évidemment. Et personne ne peut être contre le fait de prendre des précautions pour éviter de l’aggraver par des actions intempestives. Pour ma part, j’y suis favorable , très activement. Il est extrêmement urgent d’innover en la matière.
Mais, tel qu’il est rédigé dans la constitution, le principe de précaution se réduit à une imprécation vague contre le progrès, dont les effets seront d’empêcher la France de rester à la pointe de la recherche, en particulier dans les domaines où l’écologie implique aujourd’hui des innovations majeures. Voilà où conduit un excès de juridisme et d’étatisme. Car c’est de cela qu’il s’agit.
L’ article 5 de la « Charte de l’environnement de 2004 » introduite, à la suite de longs débats commencés en 2002, par la loi constitutionnelle du 1er mars 2005 dans le texte fondateur de notre république, introduit un principe dit « de précaution », qui revient à affirmer que l’Etat doit intervenir de façon précoce face à toute loi ou toute action publique ou privée quand menace d’en découler la réalisation d’un dommage affectant de « manière grave et irréversible l’environnement », même dans le cas ou la réalisation de ce dommage est « incertaine en l’état des connaissances scientifiques » .
Un tel texte, qui renvoie toute responsabilité à la puissance publique, conduira nécessairement les fonctionnaires, à qui on ne peut demander de connaitre l’ensemble des recherches scientifiques, à faire obstacle, pour se proteger, à toute recherche ou toute innovation, lorsqu’ils y percevront le moindre risque.
A cela s’ajoute la réforme constitutionnelle actuellement en discussion, et qui devrait permettre à tout citoyen d’invoquer l’exception d’inconstitutionnalité à l’encontre de toute loi. Un tel droit constitue en soi un progrès, sinon que, combiné avec le principe de précaution, il conduira à considérer comme inconstitutionnelle toute loi ayant le moindre risque de laisser surgir une innovation ou une recherche pouvant provoquer un dommage même incertain !
Dans un pays où l’Etat est déjà hyperprotecteur, où les fonctionnaires comme les élus, sont incités de plus en plus par la loi à ne plus prendre la moindre initiative, voilà qu’on leur demande d’être en plus les gardiens de l’audace privée ! C’est évidemment faire tomber une chape de plomb sur l’innovation, et sur l’initiative. Au moment où on en a tant besoin, justement pour répondre aux défis écologiques à venir. Une fois de plus, on aura fait un texte au lieu de faire confiance, on aura fait de grands discours au lieu d’agir, laissant à d’autres le soin d’être les découvreurs de l’avenir
-----------------------------------------------------------------------------
Vive l’audacieux principe de précaution

Bruno Latour, Le Monde, 7 11 2007

Bruno Latour, Sciences Po

Pauvre principe de précaution ! Même devenu constitutionnel, on l’attaque de toutes parts comme la cause principale de la pusillanimité française. D’après la commission Attali, il serait la source ultime de notre faible taux de croissance ! Pour Claude Bébéar (Le Monde, 26-10), il serait le nouveau Coran des « ayatollahs de la prudence », prêchant à ses fidèles de ne rien faire au lieu d’innover bravement, « l’expression d’un désarroi », la marque bien française d’une « maladie de la volonté », voire le « refus de la condition humaine » ! Principe d’abstention, d’obscurantisme, de réaction, il n’aurait été mis dans la Constitution que par erreur grâce aux manœuvres d’un président de la République dont le nom même a déjà sombré dans l’oubli.
Personne ne se répand dans la grande presse contre les droits de l’homme, ou contre la liberté de conscience. Pourquoi ce petit nouveau des grands principes est-il aussi violemment attaqué ?
Parce qu’il est en effet la marque d’un changement complet dans l’effort même de modernisation. Alors que les autres droits sont devenus évidents, celui-là garde intacte sa capacité de scandaliser. Il permet de distinguer, avec une grande précision, les nouveaux réactionnaires des nouveaux progressistes : si vous êtes contre le principe de précaution, c’est que vous voulez moderniser à l’ancienne ; si vous êtes pour, c’est que vous avez bien compris qu’il fallait moderniser la modernisation même.
Pour éviter ce que le principe a de mordant, on va commencer par lui faire dire l’inverse de ce qu’il dit. On va le confondre avec un principe d’abstention, sorti tout droit de l’imagination de ses opposants, et qui affirmerait que, en l’absence d’une certitude absolue, on ne doit rien faire du tout. Si c’était vrai ce serait en effet favoriser la paresse : pour agir, attendons d’être absolument sûr. C’est une calomnie puisqu’il affirme exactement l’inverse : des mesures peuvent être prises, même en l’absence de certitude absolue. Principe d’action, d’audace, d’enquête, de recherche hésitante du bien commun. Rien n’y fait. Amiantez, amiantez il en restera toujours quelque chose…
La calomnie est d’autant plus perverse que c’est lui, le principe de précaution, qui a mis fin à cette paresse qui limitait jusque là l’action publique à l’attente indéfinie de certitude absolue. D’où est-il sorti, en effet, ce fameux principe ? A lire ses opposants, on croirait qu’il s’agit d’une bonne blague inventée à l’Élysée pour anesthésier la capacité des Français à innover. Mais de la crise du sang contaminé, de celle de l’amiante. Or, qu’est-ce qui a amplifié l’effet de ces catastrophes ? Mais justement le principe aberrant selon lequel, tant que l’on n’était pas sûr à 100%, on devait s’abstenir de prendre des mesures. Des malheureux transfusés meurent encore chaque année de ce que l’action publique n’ait pu se libérer assez vite de l’attente d’une tel degré de savoir.
Le principe de précaution, c’est enfin le retour à l’action, même en situation d’incertitude, même en cas de controverses entre les experts, même dans l’obscurité relative ou nous plonge la « condition humaine ». Autrement dit, c’est la fin de cette exception stupéfiante selon laquelle il y aurait des actions qui permettraient de ne prendre ensuite aucune précaution puisque les experts, en amont, auraient été absolument certains de leurs affirmations. Le principe de précaution c’est l’émancipation de la politique, enfin libérée de la tutelle où la tenait l’attente indéfinie d’une expertise indiscutable. C’est le retour au sens commun.
Si cette interprétation du principe de précaution était juste, pourquoi susciterait-il tant d’émois ? Pourquoi le président du conseil de surveillance d’une société d’assurance prendrait-il la plume contre les Khomeiny de la prudence ?
Mais parce que ce petit principe de rien du tout met fin à toutes les anciennes façons de moderniser un pays : on ne peut plus foncer de l’avant en espérant que les conséquences de nos actions ne reviendront plus sur nous, pour nous hanter. Moderniser à l’ancienne, c’était innover d’abord, réfléchir après ; internaliser les profits et externaliser les pertes ; se décharger sur d’autres des conséquences inattendues de nos actions. Si vous hésitez sur les risques d’une telle théorie de l’action, lisez les comptes rendus récents sur l’état de la planète ou visitez les tours désamiantés de Jussieu. Vous y verrez l’image parfaite des modes anciens d’insouciance et d’irresponsabilité qu’on voudrait aujourd’hui réhabiliter.
On comprend dès lors, l’émoi de tous ceux auxquels ce nouveau principe interdit d’agir : quoi, s’écrient-ils tous indignés, il faudrait dorénavant anticiper les conséquences imprévisibles de nos actions ? On ne pourrait plus se décharger sur d’autres, humains ou non humains, de nos responsabilité ? Il n’y aurait plus de décharge, plus d’environnement ? Il faudrait convoquer d’avance, sous une forme hésitante, tous ceux qui pourraient être affectés par nos actions, qu’il s’agisse d’autres humains, d’animaux, de plantes, d’écosystème ? Oui, et cela porte un nom que les innovateurs à l’ancienne n’osent pas regarder en face, cela s’appelle la démocratie. Ou pour reprendre la belle expression de John Dewey, c’est « le problème du public » que de se mettre tout entier à l’exploration risquée des conséquences inattendues de ses actions.
On comprend qu’ils se mettent à crier très fort : on veut les empêcher d’agir, disent-ils. Mais oui bien sûr, c’est là le but ! La modernisation à l’ancienne consistait à privatiser les bénéfices et à nationaliser les pertes, ou plutôt, à réserver les avantages à certains humains et à se décharger des inconvénients sur la nature ou sur d’autres humains. Moderniser la modernisation, cela veut dire mettre l’ensemble de la vie collective en situation d’alerte, d’expérience, d’exploration des retombées imprévisibles de nos actions communes. Reprenant Pascal, Claude Bébéar prétend que nous n’avons pas d’autre choix que de foncer en avant parce que « nous sommes embarqués ». Qu’il poursuive sa métaphore : nous sommes dans un bateau qui coule, il est temps de changer de carte et peut-être de capitaine.

samedi, mars 15, 2008

Install MRTG on ubuntu : a tutorial

In this post, I show how to install and use MRTG, a graphical tool to monitor the traffic load on network-links.

The manipulations described here apply to linux Ubuntu 7.10 Gusty.

As prerequisite, perl and apache need to be installed.

To get MRTG and its database rrdtool, install the binary packages:

apt_get install mrtg
apt_get install rrdtool
apt-get install librrds-perl


To check the install, just type "mrtg" as root in a console. (tip: on Ubuntu, "type sudo -s" to keep a console logged as root and not to have to precede each line with "sudo")
You may get the following error occurred:

-----------------------------------------------------------------------
ERROR: Mrtg will most likely not work properly when the environment
variable LANG is set to UTF-8. Please run mrtg in an environment
where this is not the case. Try the following command to start:

env LANG=C /usr/bin/mrtg
-----------------------------------------------------------------------

Then just type:
export LANG=C

If you type "mrtg" again, you should have no output, because it waits for a config file in parameter.

MRTG gets its data from an SNMP server, so you need one.
If you decide to analyze a router, make sure SNMP is enable. If you monitor your local machine,
You may need to install "snmpd"

To install the server :
apt-get install snmpd
and the client :
apt-get install snmp

After snmpd install, you can check it is running
ps -A | grep snmpd

To configure SNMP, you can either edit /etc/snmp/snmpd.conf
or more simply run the following command:
snmpconf -g basic_setup

This utility prompts questions about the equipment to monitor with SNMP and generates the config file.

Restart snmpd :
/etc/init.d/snmpd restart

And type the following command to check if you to retrieve the SNMP values:
snmpwalk -v 1 -c public localhost system

Now we're ready to use MRTG. First generate the config file with the command:

cfgmaker 127.0.0.1 --output test.cfg

Edit the generated file "test.cfg" and check the WorkDir setting, it should be already set. If not, do it:
WorkDir: /var/www/mrtg

A few line later, it should contqin an entry for each network interface MRTG has found querying SNMP.

Then add the folowing settings:

Refresh: 300
Interval: 5
logformat: rrdtool
RunAsDaemon: Yes

Refresh is to tell the browser to refresh every 300 seconds.
Interval , in minutes, the interval to query
logformat :rrdtool tells mrtg to save data in rrdtool database
RunAsDaemon : so the process runs as a service

Then start mrtg, by typing as root

mrtg test.cfg

If everything is ok, you will get

Daemonizing MRTG ...


Check now in /var/www/mrtg, you should have a rrdtool database file. It is name with the IP address and the network interface. In my case:
127.0.0.1_3.rrd

type to see the content:
rrdtool info 127.0.0.1_3.rrd

It should display something like:

ds[ds0].type = "COUNTER"
ds[ds0].minimal_heartbeat = 600
ds[ds0].min = 0.0000000000e+00
ds[ds0].max = 1.2500000000e+06
ds[ds0].last_ds = "14331604"
ds[ds0].value = 1.2166000000e+03


At least, setup 14all to generate the graphics.
Download it from http://my14all.sourceforge.net/
Choose to download : 14all.cgi v1.1p25

Rename the file with an extension .cgi and place it in the Apache cgi-bin directory :
/var/www/cgi-bin together with the MRTG config file.

In your browser:
http://localhost/cgi-bin/14all.cgi?cfg=test.cfg

You should see a page with graphs showing the traffic analysis of your network interface.
Here I am surfing for one hour on internet:


As an alternative to 14all, you may also check router2cgi
It works exactly the same but it is richer.

This page is powered by Blogger. Isn't yours?

Abonnement Articles [Atom]